JOSEPH JOUBERT
Origines de l'association "Les Amis de Joseph Joubert"
En 1985, à l'initiative des Amis du Vieux Villeneuve et dans le cadre du LVIe Congrès de l'Association Bourguignonne des Sociétés Savantes, s'est tenu à Villeneuve-sur-Yonne le premier colloque consacré à la vie, aux amitiés, à la pensée et à l'influence de Joseph Joubert. |
Au terme de ce colloque, M. le professeur Rémy TESSONNEAU
proposait aux participants la fondation des "Amis de Joseph Joubert",
proposition acceptée dans un enthousiasme unanime. L'association avait pour objectif de "faciliter la publication authentique et intégrale des écrits de Joubert, et de conduire une recherche progressive, concertée et solidaire, afin d'en exprimer toutes les significations". |
Il a été convenu que MM. Rémy
TESSONNEAU, professeur des Universités, Jean-Luc DAUPHIN, professeur
de lettres classiques et Pierre RIBERETTE, maître de recherches au
CNRS étaient nommés respectivement président du Comité
fondateur, président et vice-président du Conseil d'administration.
Après ce colloque "initiateur", les Amis de Joseph Joubert ont tenu en mai 1988 leur deuxième Colloque triennal à la Vallée-aux-Loups, et leur troisième Colloque dans la cité natale du moraliste à Montignac. |
Les congressistes à la Vallée-aux-Loups, en mai 1998 |
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À l'occasion du 25e anniversaire du Premier Colloque Joubert de Villeneuve-sur-Yonne et pour commémorer le Centenaire de son éditeur et biographe Rémy TESSONNEAU (1910-2008), la Société des Amis de Joseph Joubert a tenu à Sens (Yonne), les samedi 2 et dimanche 3 octobre 2010, son quatrième Colloque international et interdisciplinaire. L'organisation en était conjointement assurée par Mlle Ariane LÜTHI, de l'Université de Zürich, et M. Jean-Luc DAUPHIN, président des Amis de Joseph Joubert. Les Actes des trois colloques précédents sont encore disponibles dans la page "publications". N'hésitez pas à nous communiquer vos questions et vos suggestions. Les Amis de Joseph Joubert, 7 faubourg Saint-Laurent, 89500 VILLENEUVE-SUR-YONNE |
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Les Actes du dernier colloque sont disponibles au prix de 15 euros. Pour commander cliquer.
SOMMAIRE ET RESUMES
L'HOMMAGE A REMY TESSONNEAU (1910-2008)
Jacques BOUINEAU : Rémy Tessonneau, le Saintongeais
Auteur de travaux universitaires sur Joubert, administrateur civil, académicien
de Saintonge, Rémy Tessonneau (1910-2008) est également l'auteur
d'ouvrages qui retracent sa jeunesse et plus généralement l'existence
en Saintonge au début du XXe siècle. Il y évoque sa vie
de paysan pauvre, dominée par la personnalité de sa grand-mère
et rythmée par les travaux des champs. L'environnement sonore s'y déroule
en patois saintongeais et le français est réservé à
l'école.
Jean-Luc DAUPHIN : Rémy Tessonneau dans le sillage
de Joubert
Celui qui fut dans la seconde moitié du XXe siècle le principal
biographe et éditeur de Joubert offre avec celui-ci des similitudes de
destin, dont il fut très conscient et qui contribuèrent fortement
à l'inciter à consacrer ses travaux universitaires à cet
alter ego exemplaire.
LA VIE DE JOUBERT ET SON MILIEU HUMAIN
Pascal PFISTER : Joseph Joubert et la variole
En mai 1797, Joseph Joubert séjourne à Sens avec sa famille pour
procéder à l'inoculation de la variole à Victor, son fils
âgé de 3 trois ans, afin de le protéger de cette maladie.
Cette pratique, ancêtre de la vaccination, fait débat en Europe
au XVIIIe siècle en raison des risques encourus et de la nature même
de l'acte. La décision de faire inoculer son fils montre que Joubert
reste attaché à l'esprit des Lumières, malgré les
excès de la période révolutionnaire. Treize ans plus tard,
dans une note de ses Carnets, Joubert s'interroge sur " inoculation et
vaccination " et revient à une conception chrétienne des
maladies.
Jean-Luc DAUPHIN : Joseph Joubert franc-maçon ?
Joseph Joubert a passé l'essentiel de sa vie dans un milieu familial
et amical où la sociabilité maçonnique était omniprésente
: ses trois frères, ceux de son épouse, quelques-uns de ses amis
proches comme Fontanes pratiquèrent, parfois assidûment, l'Art
royal... Il est donc légitime de s'interroger si Joubert a partagé
leur pratique maçonnique et, surtout, si les thèmes de la pensée
maçonnique de son époque, entre Lumières et illuminisme,
ont marqué ou influencé sa réflexion et son cheminement
spirituel.
L'ÉCRITURE, LE LIVRE : LES CARNETS
Noël CHEVAUCHEZ : Le génie de Joubert ou la dynamique
d'une pensée en marche
Au long de près d'un demi-siècle de notations au jour le jour,
la pensée de Joseph Joubert se révèle à nous avec
des temps forts, des silences, des thèmes récurrents, des évolutions
et des changements... En suivant son cheminement, entre observations quotidiennes
et spéculations philosophiques, petites " gouttes de lumière
" et fulgurances transcendantales, on perçoit sa progression dynamique
vers la conciliation de mondes apparemment opposés : Rêve et Réalité,
Imagination et Raison, Physique et Métaphysique. C'est là l'originalité
de Joubert et peut-être son génie
Thierry GILLYBUF : Joubert ou l'impossibilité du livre
De quel livre impossible les fragments sont-ils l'éclatement ? Limailles
d'une intelligence et d'une sensibilité diffractées, irréductibles
à une unité de ton et de forme, les notes traduisent la liberté
effluente d'une écriture en mouvement perpétuel, qu'aucune forme
définitive ne saurait figer. Joseph Joubert appartient, en effet, à
cette famille d'écrivains sans uvre constituée, qui va de
Héraclite à Vincent La Soudière, en passant par Georg Christoph
Lichtenberg et Georges Perros, qui tous semblent avoir caressé le rêve
du " livre de la lisibilité parfaite " auxquels aspiraient,
selon Edmond Jabès, les cabalistes. Or, chez nombre de ces auteurs, une
abondante correspondance vient démultiplier les sinuosités et
les ramifications d'une pensée habitée par l'obsession d'établir
un dialogue direct, spontané et immédiat avec soi-même comme
avec l'autre. Ainsi, par chevauchements, recouvrements, effacements ou renversements,
notes et lettres - particules fractales du livre unique mallarméen -
constituent les strates d'une géologie de l'âme.
Pierre AUSSUDRE : Les Carnets, ou le livre des mutations de Joubert
Grâce à l'édition du texte chronologique établi par
André Beaunier en 1938 des Carnets de Joubert, exemple paradigmatique
de l'intégrité du site joubertien, il est proposé ici de
mettre en place un mode d'indexation de ses composants qui permette d'intégrer
la dimension journalière des voisinages auquel invite le texte de Joubert
à la dimension spéculative des familles que constitue la pensée
de Joubert.
Un tel schéma, que la technologie informatique servirait abondamment,
mais non nécessairement, permettrait à la toile d'araignée
généralisée du texte de Joubert d'offrir un paysage assortissant
les attractions combinatoires de son esprit au cheminement aérien de
ses pensées. Alors se passerait l'événement d'un chant
profond de la littérature, ici spécial à un art des notes.
Etienne BEAULIEU : Un silence feuilleté : Joseph Joubert à
l'écoute de la voix
" Colonne antique, solitaire, jetée dans le moderne, et qui n'a
jamais eu son temple ", selon les mots de Sainte-Beuve, Joubert est un
écrivain en décalage : ce qu'il reçoit de l'héritage
classique le force à inventer une écriture nouvelle, nommément
le fragment romantique, qui traduit l'impossibilité dans laquelle il
se trouve de créer l'uvre majeure dont il rêve. La puissance
de la voix (" Ma voix du moins te suit ") se lance à la recherche
d'un destinataire virtuel que seul l'écrit peut lui permettre de trouver
malgré la délocalisation de la lettre, qui demeure pour Joubert
une forme de souhait à l'état pur (" Puisse-t-elle t'atteindre
"). Voix qui déborde la lettre, mais qui demeure audible grâce
à la fixation graphique, le fragment joubertien hérite de ce qu'il
ne peut que transmettre - ce qui constitue peut-être l'héritage
suprême.
Emmanuelle TABET : " Entre le ciel et moi " : de
l'intime à Dieu dans les Carnets de Joubert
On peut percevoir dans les Carnets de Joubert une forme d'écriture mystique
marquée à la fois par une aspiration au vide et à l'oubli
et par un sentiment de Dieu perçu comme plénitude invisible, "
évidence intérieure intime ", profondeur même de l'âme
ramenée à son essence. Le travail du diariste est ainsi représenté
comme une ascèse, comme la quête oxymorique de ce langage de l'âme
qui est aussi silence intérieur, comme une incantation entrecoupée
d'évocations de l'opacité du monde et de l'absence de Dieu. Le
fragment est à l'image de cette aspiration, à la fois clair et
ténébreux, concentré en peu de matière, et occupant
l'espace infini de la contemplation.
ESTHÉTIQUE ET CORRESPONDANCE DES ARTS
Sidonie LEMEUX-FRAITOT : "Le vrai, le beau, le juste, le saint"
: la pensée esthétique de Joseph Joubert
Diderot fut à l'origine de la pensée esthétique de Joubert
dont il est dit qu'il commença à " étudier les arts
pour être digne de lui parler de ses Salons ". Une fois son intérêt
aiguisé par cette illustre fréquentation, Joubert s'essaya à
tous les exercices de l'histoire de l'art, parcourant le registre des arts du
dessin et cherchant à identifier leur commun langage. Il assimila les
mouvements de son temps non sans les nuancer d'opinions personnelles : le retour
à l'Antique parce qu'il privilégiait l'usage de l'allégorie
; le concept du beau idéal, parce que l'art a pour vocation d'élever
l'âme du spectateur. Nuancées d'un christianisme qui en fait toute
l'originalité, ses recherches esthétiques aboutirent ainsi à
cette aphorisme : " le vrai, le beau - le juste, le saint ".
Edouard GUITTON : Joseph Joubert et la harpe éolienne
L'image allégorique de la harpe éolienne, instrument en vogue
au tout début du XIXe siècle, est employée de façon
itérative par Joubert pour exprimer son constat d'impuissance devant
l'uvre à bâtir : n'est-ce pas dire qu'il se réfugie
dans un paradis d'harmonie où le langage n'existe que par ses reflets
?
Ariane LÜTHI : Ut musica poesis ? Un art de l'intervalle
Si l'image des intervalles - qui relient tout en délimitant - est récurrente
sous la plume de Joubert, on avancera que le concept de l'intervalle est pertinent
pour approcher cette pensée de la discontinuité où les
ruptures ne doivent pas être séparées des intervalles qui
espacent les notes. L'intervalle physique, au sens musical, temporel et spatial,
n'existe que sous forme de perception d'un début et d'une fin. Quasiment
immatériel, il incarne cet espace de temps entre deux notes, suspension
qui reprend par intermittences.
L'idée d'un art, voire d'une poétique de l'intervalle est souvent
suggérée dans les Carnets par des réflexions sur le vide,
le silence ou l'harmonie. Que signifie, dès lors, le désir d'écrire
" à intervalles " ? Se situe-t-on dans la prolongation directe
de Montaigne écrivant " à sauts et à gambades ",
ou a-t-on davantage affaire à une écriture musicale visant l'harmonie,
le juste mieux, l'équilibre difficile entre continuité et morcellement
? Enfin, peut-on parler à ce sujet d'un véritable ut musica poesis,
ou faudrait-il déchiffrer cet art de l'intervalle autrement ?
LECTURES ET RECEPTION DE L'UVRE
Reto ZÖLLNER : Sainte-Beuve et Barbey d'Aurevilly lecteurs de
Joubert
L'auteur des Causeries a très tôt signalé en Joubert un
initiateur qui ouvre une critique moderne à l'aube du XIXe siècle
et il l'admire comme une figure littéraire sachant résister exemplairement
à la vanité et à la fureur de publication. Pour Barbey
de même, Joubert prend le contre-pied de tous ses " faiseurs de livres
" qui dominent actuellement le milieu littéraire et journalistique
; mais, en se référant de manière polémique au travail
beuvien, Barbey aspire à fournir une synthèse du génie
joubertien : aussi essaie-t-il de corriger l'image d'un Joubert panthéiste
et idéaliste pour l'inscrire dans un contexte chrétien. Confrontant
les jugements des deux critiques, le but de ce travail est de réfléchir
sur la réception joubertienne au XIXe siècle, qui fait de Joubert
un critique novateur pour Sainte-Beuve, une " opale humaine " dans
le fond de l'ignoble matérialisme bourgeois du XVIIIe siècle pour
Barbey d'Aurevilly.
Carlos ALVARADO-LARROUCAU : Joubert à la lumière de
Foucault et de la pensée du dehors
Dans la présente communication, nous analyserons : premièrement,
l'article de Foucault, " La pensée du dehors " ; deuxièmement,
l'essence de cette " pensée du dehors " ; troisièmement,
quelques aspects du silence chez Joubert. Et finalement, nous observerons que
son écriture, sous la forme gnomique, soulignée par un certain
lyrisme poétique, relève d'une vraie entreprise littéraire.
Nous en conclurons que, par son compromis avec une tâche littéraire,
par son intérêt pour l'espace où se développe sa
pensée et par sa réflexion sur le silence, Joubert peut être
considéré comme un des précurseur de cette " pensée
du dehors ".
David CHRISTOFFEL : Joubertiade
Le terme " schubertiade " est très facilement utilisé
dans le milieu musical comme appellation chaleureuse d'un événement
musical avec des compositions de Schubert. Cette sympathique habitude culturelle
a tendance à dissimuler la contradiction que pouvait contenir les "
Schubertiades " organisées par le compositeur : un dispositif très
convivial pour une musique si solitaire. D'où l'idée de produire
une " Joubertiade ". En partant du principe que Joubert aurait dû
être musicologue. Des paraphrases de ses notes liées à la
musique.
Fac-similés de la partition, suivis d'un commentaire d'Etienne Beaulieu,
" Un dodécaphonisme de la Parole ".
La vie et l'uvre de Joseph Joubert
1754 | Le 7 mai, naissance à Montignac-le-Comte de Joseph Joubert, fils d'un ancien chirurgien militaire, alors aubergiste : Joseph est le 2e enfant d'une fratrie de 12. |
1768 | II entre à Toulouse au Collège de l'Esquile, chez les Pères de la Doctrine chrétienne. |
1772 | Probationniste à l'Esquile, il prend la soutane des Doctrinaires et est admis comme novice. |
1773-76 | Bien que n'ayant pas prononcé ses vux, il enseigne à l'Esquile. |
1778 | Après deux années d'oisiveté intellectuelle à Montignac, il s'installe à Paris. |
1779 | II fréquente Diderot, Marmontel, La Harpe... et rencontre Fontanes. Début de ses années de " bohème " intellectuelle. |
1783-85 | Joubert et Fontanes fréquentent Rétif de la Bretonne. Joubert devient l'amant de Mme Rétif. |
1786 | Après sa rupture avec Agnès Rétif et l'échec d'un projet de Correspondance littéraire destinée à l'Angleterre, qu'il avait projetée avec Fontanes, Joubert entreprend divers travaux de plume et sert de "nègre" à plusieurs littérateurs. Le 2 octobre, lors d'un séjour à Villeneuve-sur-Yonne chez un cousin de sa mère, il commence la tenue régulière de ses carnets. |
1787-88 | Long séjour à Villeneuve où il attire Fontanes |
1789 | Joubert s'enthousiasme pour la Révolution et collabore comme critique d'art au Modérateur, journal lancé par Fontanes. |
1790 | Joubert se partage entre Paris et Villeneuve ; début d'une liaison épistolaire avec la Villeneuvienne Victoire Moreau |
1791-92 | Elu juge de paix à Montignac, il se fixe pour deux années dans son bourg natal. Il y est membre de la société des Amis de la Constitution. |
1793 | Son mandat fini, il rentre à Paris en janvier et assiste au procès du roi. Le 8 juin, il épouse Victoire Moreau et en novembre s'installe à Villeneuve, rue du Pont, dans la maison de sa belle-famille. |
1794 | Le 8 avril, naissance de son fils unique Victor. A l'automne, il rencontre Pauline de Beaumont, puis Anne Marie de Sérilly ; début d'une correspondance suivie. |
1795-96 | Joubert ne quitte pas Villeneuve, médite et s'abstrait du " monde réel ". |
1797 | A l'automne, Joubert revient à Paris dans une maison de sa belle-famille, rue Saint-Honoré. |
1799 | Joubert retourne pour la dernière fois à Montignac, auprès de sa mère, âgée et malade. Il y demeure jusqu'à l'été 1800. |
1801 | A Paris, Joubert fréquente la " petite société " que chaque soir, de 7 heures à 11 heures, Pauline de Beaumont réunit autour d'elle rue Neuve du Luxembourg. Fontanes fait rencontrer Chateaubriand à Joubert, qui les présente à Pauline. A l'été, Joubert et les siens visitent Chateaubriand et Pauline à Savigny-sur-Orge. |
1802 | Au printemps, Joubert rencontre Angélique de Vintimille chez Pauline de Beaumont. Chênedollé rejoint la " petite société ". |
1803 | C'est à Villeneuve qu'il apprend le départ puis la mort de Pauline. |
1804 | A l'automne, il accueille à Villeneuve le ménage Chateaubriand. Correspondance très serrée avec Mathieu Mole. |
1805 | Nouveau séjour de Chateaubriand à Villeneuve au début de l'automne. |
1808 | Nommé Grand maître de l'Université impériale, Fontanes fait nommer Joubert inspecteur général. |
1809 | Grande activité de Joubert au sein de l'Université dont il est nommé en novembre Conseiller ordinaire. |
1810-11 | Tournée d'inspection dans le midi de la France. |
1813 | Joubert est fait chevalier de l'ordre impérial de la Réunion. |
1814-15 | Loyal à l'Empire, Joubert est nommé chevalier de la Légion d'honneur par la Première Restauration, mais mis en retraite de l'Université en février suivant. Rétabli dans ses fonctions durant les Cent jours, il prend définitivement sa retraite à la fin de l'été 1815. |
1816-22 | Joubert vieillissant partage son temps entre Paris et Villeneuve : "J'ai de la peine à quitter Paris parce qu'il faut me séparer de mes amis, et de la peine à quitter la campagne parce qu'alors il faut me séparer de moi. " |
1823 | Très affaibli, il ne quitte plus la rue Saint-Honoré. Derniers écrits, dernières correspondances. |
1824 | Joseph Joubert s'éteint à Paris le 4 mai. |
1838 | Chateaubriand fait publier, à très petit nombre, un Recueil des Pensées de M. Joubert. |
1842 | Première édition publique des Pensées, essais et maximes de J. Joubert, établie par son neveu par alliance Paul de Raynal. |
1850 | Nouvelle édition présentée par son frère Arnaud, augmentée de nouveaux fragments de l'uvre. |
1862 | Louis de Raynal, frère de Paul, présente une édition incluant désormais 101 lettres et des jugements critiques, qui sera régulièrement réimprimée jusque dans les années 1920. |
1938 | Edition intégrale des Carnets de Joseph Joubert, établie par André Beaunier d'après les manuscrits. |
1983 | Parution des Essais de Joubert, dans une édition critique de Rémy Tessonneau. |
1989 | Edition d'une nouvelle anthologie critique de l'uvre par Rémy Tessonneau sous le titre : Pensées, jugements et notations. |
1996 | Parution en trois volumes de la Correspondance générale (1774-1824), toujours par les soins de Rémy Tessonneau. Désormais, l'uvre de Joubert est enfin accessible dans sa quasi-intégralité. |